Saint-Étienne aime le jeu !

Publié le 26/04/2024

LudiQuest

À Saint-Étienne, on aime jouer, de préférence collectif.
Si la sarbacane, la pétanque ou encore le football restent des valeurs sûres, les jeux de société connaissent aussi un succès indémodable, boostés par les bars à jeux, les escape games, et un festival dédié : LudiQuest.

LudiQuest, pour tous les joueurs petits et grands

Organisé depuis 2016 par l’association stéphanoise 42 Meeples, le festival LudiQuest porte en son nom une promesse : celle de plonger, le temps d’un week-end, dans l’univers vaste et intergénérationnel du jeu.

Que vous aimiez les jeux de cartes, de figurines, de stratégie, les jeux traditionnels, comme les échecs, les plus modernes type escape games ou deck-building, LudiQuest fédèrera, samedi 18 et dimanche 19 mai, joueurs en herbe et joueurs expérimentés. Un seul prérequis : aimer s’amuser en famille, entre amis ou en solo.

Jeu de société

Un festival du jeu... sans écran

Tout type de jeux sera représenté, sauf le jeu vidéo. Car à travers le jeu, les organisateurs de LudiQuest souhaitent promouvoir le partage intergénérationnel. Jouer ensemble, c’est abolir les frontières entre les genres, les enfants, les adolescents et les grands… enfants !

Durant deux jours, tout deviendra possible grâce aux associations locales et aux 80 bénévoles présents à l’événement : s’asseoir à une table de jeu sans en connaître les règles ou les autres participants, construire des tours en planchettes de bois, peindre des figurines puis s’en servir sur un plateau, pratiquer deux escape games en équipes de six personnes, affronter d’autres meeples (NDLR : « joueurs », dans le jargon ludique) autour d’un jeu de cartes classique ou à collectionner, participer à un jeu de pions ou de lettres...

À LudiQuest, vous pourrez aussi aller à la rencontre d’éditeurs, d’auteurs, et d’illustrateurs de jeux de la région. Il sera également possible de participer à un concours de prototypes et de gagner une place pour le festival international des jeux de Cannes.

Enfin, pour les tout-petits, la ludothèque des Francas aménagera un espace dédié aux 2-6 ans, avec notamment un parcours motricité et des jeux géants en bois.

Sébastien CarvalhoSébastien Carvalho, président de l’association 42 Meeples

« Le jeu de société ne se démode absolument pas, au contraire. Chaque année, 2 000 nouveaux jeux sortent.
Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer dans le jeu ! Il y a toujours une mécanique (stratégie, rapidité, hasard…) qui convient à chacun. Tout le monde peut trouver sa pépite. Les auteurs de jeux ont de plus en plus d’idées novatrices et intéressantes.
Le jeu fédère car, à travers lui, on peut rire, réfléchir, pleurer, avoir des émotions diverses.
Et puis c’est totalement intergénérationnel. Je le vois au festival LudiQuest qui rassemble des joueurs de 3 à 77 ans. Lors de la dernière édition, en 2023, près de 6 000 personnes sont venues. »

Infos pratiques

  • Festival Ludiquest, les 18 et 19 mai de 10 h à 19 h, au Parc Expo
  • Tarif : 5 €/jour (gratuit pour les moins de 12 ans).
  • Plus d’infos : ludiquest.fr

 

La folie des escapes games

Depuis quelques années, ils fleurissent sur le territoire hexagonal. À Saint-Étienne, on en compte une petite dizaine, rue des Alliés, rue de la République, rue Ferrer…

Le « jeu d’évasion », de sa traduction littérale, vient du Japon où il est né au début du XXIe siècle. Ce jeu de rôle grandeur nature se joue en équipe, à partir de 2 joueurs. Il se pratique en intérieur, dans une pièce, et parfois à l’extérieur, à l’échelle d’un quartier ou d’une ville.

À l’instar de Sherlock Holmes ou de l’agent 007, on devient le héros d’une fiction avec une mission précise, qui nécessite de suivre des indices pour résoudre une énigme en un temps imparti. À Saint-Étienne, il vous faudra par exemple vous échapper d’un asile ou d’un saloon, traverser une étrange forêt, ou encore trouver la combinaison secrète vous permettant d’accéder à un trésor... Prêts ?  

 

Audrey MilletAudrey Millet, fondatrice du premier bar à jeux stéphanois

Quand on pousse la porte de « Pile ou Face », on entre dans la caverne d’Audrey. Des boîtes de jeux de réflexion, d’enquête, de mémoire, de rapidité... tapissent le mur à droite.
Depuis janvier, Audrey Millet a ouvert le premier bar à jeux stéphanois. Ici, on ripaille de jour comme de nuit, du mardi au samedi, tout en jouant. La maîtresse de maison sourit, prête à vous expliquer la règle d’un des 300 jeux proposés.

« J’avais une collection de 350 jeux avant d’ouvrir le bar, raconte la trentenaire, j’en ai apporté une grande partie et j’en achète régulièrement car des nouveautés sortent tous les mois. » Cette passion est née lorsqu’elle était enfant. Chaque dimanche, Audrey jouait à un jeu avec ses parents et ses soeurs.

L’engouement perdure jusque dans sa vie professionnelle où elle l’utilise comme vecteur de liens : « Je me suis servie du jeu en centre de loisirs, dans les hôpitaux avec les patients enfants et adultes, ou encore en tant qu’animatrice-coordinatrice pour une association de lutte contre l’isolement », confie la ligérienne. Elle ajoute : « Le jeu de société est un brise-glace. Quand on ne connaît pas les gens, c’est plus facile de discuter autour d’une activité ludique. »

> Plus d'infos sur pileouface42.fr