Fond avec décoration de marque Portrait : Marianne Riocreux, l’art de faire parler la pierre

Marianne Riocreux est gemmologue. « Tout l’inverse de géologue », souligne-t-elle. Car ce qui passionne cette Stéphanoise de 29 ans, ce ne sont pas les gros cailloux, mais bien les pierres fines.

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©Ville de Saint-Étienne

Une experte des bijoux anciens

Les pierres gemmes, comme on dit dans le jargon scientifique. « Ma préférée, c’est la tanzanite, la pierre sacrée des Massaï qui a la particularité d’avoir trois couleurs. Plus localement, j’aime aussi beaucoup le saphir d’Auvergne. » 

Qu’est-ce qui a poussé cette native du centre-ville à acquérir une telle expertise ? L’explication se trouve en partie rue Gérentet où, enfant, Marianne Riocreux a l’habitude de passer devant une bijouterie spécialisée dans les pièces anciennes. 

S’ensuivront, plus tard, des études d’Histoire de l’art, « la révélation de ma vie », confie-t-elle, et un Master sur... les bijoux : « Les bijoux, c’est de l’art que l’on porte. En les étudiant, on travaille aussi l’anthropologie et la biochimie. » 

Sa boutique musée

Alors quand la bijoutière de la rue Gérentet décide de passer la main, c’est vers Marianne Riocreux qu’elle se tourne. 

Désormais installée rue Escoffier, la spécialiste, également experte en perles, s’épanouit dans « sa boutique musée » où elle se plaît à remonter le temps : « J’ai un bracelet du XVIIe siècle ! » 

Et cette dernière d’ajouter : « Une fois portée, la pierre devient bijou. Je suis là pour reconstituer son histoire en fonction de son style, du poinçon qu’il peut porter. Je peux le dater, le faire restaurer puis le transmettre. Un bijou, il faut que ça vive. » 

Et pour faire vivre sa passion, Marianne Riocreux propose des cours de gemmologie ainsi que des conférences. Des instants précieux ! 

@lesecrinsdheliorodore