2 espèces de martinets à Saint-Étienne
L’installation du martinet à ventre blanc à Saint-Étienne date des années 1990. Typique des zones escarpées de montagne et des falaises, il a le ventre et la gorge blancs, les ailes et le dos bruns.
Il est normalement beaucoup plus rare que son cousin, le martinet noir qui est plus petit, brun foncé, avec la gorge plus claire.
La plus grande colonie française connue de martinets à ventre blanc est à Saint-Étienne : environ 1 150 couples. Plus de 850 lieux de nidification ont été identifiés.
La Ville héberge également environ 1 020 couples de martinets noirs (données 2022).
Cavernicoles, aériens et migrateurs !
Les martinets sont cavernicoles, ils nichent dans les bâtiments de la ville (fissures, cavités murales...). Fidèle à son nid, chaque couple y revient tous les ans pour assurer sa reproduction, comme les hirondelles.
Ce sont des oiseaux essentiellement aériens. Ils sont capables de dormir, boire et même s’accoupler en volant !
Ils sont migrateurs, chez nous leur période de présence diffère : le martinet à ventre blanc est présent entre mi-mars et mi-octobre, le martinet noir entre début avril et fin août. Le reste de l’année, ils sont en Afrique subsaharienne.
Pourquoi les protéger ?
Les martinets font partie des espèces protégées, ils sont menacés par des activités humaines (Art. L411-1 du code de l’environnement).
Un plan de sauvegarde du martinet à ventre blanc
En 2022, le conseil municipal a voté un plan de sauvergarde pour cet espèce. Ce plan consiste en une convention avec la LPO permettant de :
- finaliser l’état des lieux de l’espèce, de synthétiser, cartographier et numériser les données recueillies,
d’étudier ce qui se fait déjà ailleurs pour l’adapter à Saint-Étienne,
et de communiquer afin d’améliorer la prise en compte de cette espèce.
Pour exemple, 12 nichoirs ont été installés sur la façade nord de l'Hôtel-de-Ville, à destination des martinets.
Des fiches actions seront réalisées et destinées au service urbanisme, aux bailleurs et aux entreprises intervenant sur le bâti stéphanois pour préserver cette espèce protégée. Le plan profitera aussi au martinet noir.
Ils nichent dans les cavités du vieux bâti, mais ces bâtiments anciens sont rénovés ou démolis et les constructions nouvelles ne possèdent pas de recoins pour la nidification des martinets.
L'obturation ou la destruction (souvent involontaires) des nids à l'occasion de travaux de rénovation ou d'isolation des façades ou des toits est une infraction couramment commise.
Les martinets sont de véritables alliés : ils se nourrissent d’insectes. Un couple peut ramener plusieurs milliers de moustiques par jour à sa couvée !
Vous avez des travaux de prévus ? Voici quelques conseils avant de les réaliser
Vos travaux de restauration ou de construction pourraient impacter les martinets :
- Assurez-vous de la présence ou non de martinets.
- Sollicitez l'aide de votre LPO locale.
- Intervenez en dehors de la période de reproduction (qui s’étale de mars à octobre, selon les espèces).
Veillez à ne pas boucher les cavités extérieures d’une taille supérieure à une pièce de 2 euros. Elles peuvent constituer des trous d’accès à des sites de reproduction !
Vous pouvez poser des nichoirs artificiels sur la paroi de votre bâti, voire même de les intégrer dans les murs.
Si vous avez des questions ou besoin de conseils sur les martinets, contactez-nous parCourriel ou renseignez-vous sur le site web de la LPO.
Comment les aider ?
Aidez-nous à recenser les nids de martinets ! Dès que vous apercevez un martinet rentrer dans une cavité, signalez-le sur faune-aura.org. Vous pouvez aussi participer aux enquêtes de l'Atlas de Biodiversité Intercommunale.
Si vous trouvez des martinets en difficulté (sur les trottoirs...), vous pouvez contacter le centre de soin pour animaux sauvages - l'Hirondelle au 04 74 05 78 85 ou par Courriel