Les forêts communales


Premier propriétaire forestier du département, la Ville de Saint-Étienne représente aujourd'hui une surface de 1 344 hectares, répartis en 4 massifs. Un précieux poumon vert qui recèle de nombreux trésors !

Sans compter les parcs boisés de Pinelon et de la Perrotière, Saint-Étienne possède, à ce jour, une surface de forêt qui équivaut à environ... 1 900 fois le terrain de Geoffroy-Guichard !
Un patrimoine conséquent et morcelé, puisque ces nombreuses parcelles se répartissent en quatre massifs principaux :

  • le Frioul (155 ha) et le Grand bois (785 ha) situés dans le Pilat,
  • Condamine (272 ha) dans les Gorges de la Loire,
  • Lavalette (134 ha) en Haute-Loire.

Tous relèvent du régime forestier et sont donc surveillés et gérés par l'Office national des forêts (ONF). 

Carte des forêts communales

Que fait-on de nos forêts ?

La Ville de Saint-Étienne fait aujourd'hui figure de modèle pour sa gestion multifonctionnelle de ses massifs.

Préserver la ressource en eau potable

Les forêts étant des zones privilégiées d'infiltration de l'eau, cet objectif initial est toujours aussi essentiel, spécifiquement au Grand bois et à Lavalette. La propriété des parcelles permet d'y mettre en place de bonnes pratiques sylvicoles. C'est par exemple conserver un couvert forestier continu sur les périmètres de protection et éviter les coupes à blanc qui impactent les sols et empêchent une bonne infiltration de l'eau. C'est aussi maintenir des zones déboisées de part et d'autre des drains pour éviter qu'ils finissent obstrués par des racines.

Préserver la biodiversité

Il s'agit d'un enjeu majeur dans tous les massifs stéphanois, où sont menées de multiples actions. À titre d'exemple, citons la conservation de vieux bois et le maintien de bois mort, prisés par toutes sortes d'insectes et d'animaux ou des îlots laissés en libre évolution pour rendre à la nature sa liberté. Dans certains secteurs, la proportion d'arbres feuillus est augmentée pour diversifier davantage les essences d'arbres présentes... Soulignons également la présence de sites Natura 2000 dans plusieurs de nos massifs.

Produire du bois destiné à la vente

Une gestion durable de la forêt, ce sont des plantations... mais aussi des coupes ! C'est le document d'aménagement qui indique sur quelles parcelles les arbres seront marqués avant d'être coupés et vendus. Le mode de vente est choisit par la Ville et l'ONF. La production de bois d’oeuvre fait partie des objectifs fixés dans le Grand bois et le Frioul.
Ces ventes représentent des revenus non-négligeables pour Saint-Étienne : si les dépenses annuelles totales liées aux massifs forestiers s'élèvent en moyenne à 200 000 €, la vente de bois permet des recettes de l'ordre de 220 000 à 250 000 € chaque année.

Accueillir le public

L'ouverture de la forêt au public est un enjeu essentiel. C'est en partie cette volonté de la municipalité qui a conduit à l'acquisition des parcelles composant le Frioul. L'idée ? Créer un massif aux portes de Saint-Étienne, où les habitants puissent facilement venir se ressourcer.
Balisage, création d'une zone d'accueil avec parking, de sentiers de promenade et de chemins forestiers, mise en place d'une ligne de bus pour accéder à cette porte d'entrée du Pilat... Les petits plats ont été mis dans les grands pour que tout le monde puisse en profiter !

Forêt à Saint-Etienne


Les trésors de nos massifs

Le sapin géant

Les forêts stéphanoises regorgent de merveilles de biodiversité, plus ou moins cachées des regards. En voici quelques exemples particulièrement remarquables.

Le sapin géant du Grand bois

C'est à coup sûr l'un des plus vieux arbres de la forêt stéphanoise. Il avoisine aujourd'hui les 300 ans et aurait vu le jour sous le règne de Louis XV !
Sa forme tortueuse aux multiples branches mortes l'atteste : ce sapin mesurant 43 m pour une circonférence de 432 cm a pu se développer seul, sans être gêné par la pousse d'autres arbres à ses côtés, à l'époque où la forêt du Grand bois n'était encore qu'un pré-bois marécageux.
Comme tous les vieux arbres, il présente un intérêt pour la biodiversité, les anfractuosités de son écorce faisant le bonheur des insectes, et donc des oiseaux se nourrissant d'eux.

Les hêtres du Frioul

Majestueux, ces trois hêtres âgés de 200 ans environ se trouvent au coeur du massif du Frioul, en pleine zone Natura 2000. Leur taille ? 35 m de haut pour un diamètre avoisinant les 90 cm. En plus de donner du cachet au site, ils présentent un intérêt sur le plan écologique. Il s'agit en effet de vieux bois, avec certaines branches mortes, d'autres cassées... Autant d'habitats potentiels pour insectes, chauves-souris et oiseaux (notamment le pic noir a fait de ce feuillu l'un de ses arbres de prédilection).

Les douglas de Condamine

Si ce résineux est originaire d'Amérique du Nord et n'a été importé qu'il y a une centaine d'années, il fait aujourd'hui partie du paysage forestier hexagonal. Extrêmement résistant et se mélangeant bien avec d'autres espèces comme le hêtre ou le sapin, il présente l'avantage de se régénérer naturellement et d'offrir un bois utilisable en extérieur sans traitement. À Condamine, près de 400 douglas hauts d'une cinquantaine de mètres occupent un vaste secteur de 4 ha. Pour les animaux, ils offrent un habitat très différent de la hêtraie, mais les pics verts semblent y avoir trouvé de quoi manger !

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