La Bourse du Travail

Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2002 (façades et toitures, péristyle, salle Sacco et Vanzetti, salle des fêtes), elle se situe 10 cours Victor Hugo.

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Histoire 

La Bourse du Travail stéphanoise, créée en 1888, se situe tout d'abord place Marengo, dans un immeuble loué à un particulier. En 1901, le maire Jules Ledin commande à l'architecte Léon Lamaizière, qui travaille à une salle de concerts et de conférences sur le cours Saint-André (actuel cours Victor Hugo), de transformer son projet en salle de cours publics et d'auditions, également centre des activités syndicales et mutualistes. 

Le nom de Bourse du Travail est attribué officiellement en 1902.

Architecture 

La façade principale présente un corps central de cinq travées et deux ailes latérales couronnées de pavillons d'angle. Ceux-ci sont ornés de blasons portant les mots Solidarité (accompagné des ornements symboliques du syndicat de la CGT, bonnet phrygien, lierre et mains réunies), Force (surmontant des pattes de lion), Droit et Travail

Au dessus de l'horloge sont présentes les armes de la ville de Saint-Étienne. 

Environnement 

Le quartier des Gauds est réaménagé à partir de 1856 par l'architecte lyonnais Exbrayat, dans une perspective hygiéniste. Traversé jusqu'alors par le Furan à découvert, il était composé de maisons vétustes. 
Avec la création du cours Victor Hugo, le quartier devient animé : commerces, restaurants, brasseries, cafés, halles couvertes et marché sur l'esplanade des Ursules. Après la construction du parking dans les années 1960, le marché est transféré dans les halles et sur la place Albert Thomas. 

Personnalité 

Vittorio Zanetti dit Victor Zan (1859-1940) 

Ce sculpteur, né en Italie, décore tout d'abord les monuments religieux, notamment avec les sculpteurs Induni, Pianella et Bracciano. Ses oeuvres les plus connues restent Les victimes du grisou et La grève et ses conséquences : la misère, la famine, le délit (salle Zacco et Vanzetti à la Bourse du Travail).

 Il effectue ensuite des portraits et publie un ouvrage sur les dynasties d'immigrés italiens à Saint-Étienne (Dalgabio, Zaccheo). Il finit ses jours dans la pauvreté à l'Hospice de la Charité, dont il avait sculpté le fronton.