Histoire
Une chapelle primitive est construite dans le quartier de Polignais, à l’ouest de la ville en 1787. Elle est détruite et remplacée par l’église actuelle, livrée par l’architecte Crépu en 1843 sans escalier ni porche. Étienne Boisson, architecte de la Ville, termine l’édifice en 1851 en y ajoutant un porche monumental à colonnes ioniques relevé d’un fronton offrant un style néo-classique à l’ensemble. Du fait de la topographie du quartier, l’église, de plan basilical, est orientée à l’ouest. Comme la chapelle avant elle, l’église reste sous le patronage de saint Ennemond, évêque de Lyon au milieu du VIIe siècle, devenu martyr ; elle en conserve une relique.
À l’intérieur de l’église, le facteur d’orgue suisse Théodore Kuhn livre en 1901 un instrument puissant et moderne doté d'une transmission électropneumatique tubulaire, novateur pour l’époque. Il présente une belle qualité constructive et a conservé l’intégralité de ses composants originels. Il prend place sur une vaste tribune implantée au-dessus du narthex et offre à l’entrée de l’église un profond porte-à-faux, probablement porté par une structure en acier.
Le chœur est magnifié de deux peintures : l’une, réalisée vers 1860 par Giovanni Zacchéo, est une reproduction de la Cène de Léonard de Vinci ; la seconde est un Christ triomphant peint en 1933 par le couple Pierre Paulin et Renée Besson. Les vitraux sont signés des maîtres verriers Lucien Bégule et Alexandre Mauvernay.