L’église Saint-Ennemond

Inscrite au titre des Monuments historiques le 30 juillet 2024 (en totalité y compris son parvis et sa clôture), cette église est située au 22 rue Beaubrun.

Publié le

Histoire 

Une chapelle primitive est construite dans le quartier de Polignais, à l’ouest de la ville en 1787. Elle est détruite et remplacée par l’église actuelle, livrée par l’architecte Crépu en 1843 sans escalier ni porche. Étienne Boisson, architecte de la Ville, termine l’édifice en 1851 en y ajoutant un porche monumental à colonnes ioniques relevé d’un fronton offrant un style néo-classique à l’ensemble. Du fait de la topographie du quartier, l’église, de plan basilical, est orientée à l’ouest. Comme la chapelle avant elle, l’église reste sous le patronage de saint Ennemond, évêque de Lyon au milieu du VIIe siècle, devenu martyr ; elle en conserve une relique. 

À l’intérieur de l’église, le facteur d’orgue suisse Théodore Kuhn livre en 1901 un instrument puissant et moderne doté d'une transmission électropneumatique tubulaire, novateur pour l’époque. Il présente une belle qualité constructive et a conservé l’intégralité de ses composants originels. Il prend place sur une vaste tribune implantée au-dessus du narthex et offre à l’entrée de l’église un profond porte-à-faux, probablement porté par une structure en acier. 

Le chœur est magnifié de deux peintures : l’une, réalisée vers 1860 par Giovanni Zacchéo, est une reproduction de la Cène de Léonard de Vinci ; la seconde est un Christ triomphant peint en 1933 par le couple Pierre Paulin et Renée Besson. Les vitraux sont signés des maîtres verriers Lucien Bégule et Alexandre Mauvernay.

Personnalités 

Giovanni Zacchéo (1819-1882)

Peintre en décoration, il arrive d’Italie pour s’installer à Roanne vers 1840 puis à Saint-Étienne dès 1873. Il intervient pour des commandes dans des églises et aussi chez des particuliers, dans le département et au-delà. Il réalise des fresques, des trompe-l’œil de sculptures et de moulures. Il peint des répliques de tableaux comme la Cène de Léonard de Vinci. 
Ses fils Étienne, Jacques et Jean marchent dans les pas de leur père.

Renée Besson (1906-1984) et Pierre Paulin (1907-2007) 

Ils se rencontrent à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Renée poursuit à l’École des Beaux-arts de Paris, tandis que Pierre reprend l’atelier de son maître à Lyon.
Ils se retrouvent en 1934 pour répondre à de nombreuses commandes de peintures pour des églises puis leur pratique évolue vers la technique de la laque et le vitrail.