Couriot - Musée de la Mine
Classé monument historique le 20 janvier 2011 (bâtiments, chevalement, monument aux morts, plateforme basse, crassiers).
3, boulevard Franchet d'Espérey
Histoire
Avant Couriot, le site accueille depuis 1850 les puits Chatelus, puis Chatelus II en 1870, qui sont peu à peu approfondis pour exploiter de nouvelles couches de charbon. Chatelus I est arrêté en 1887, et un projet de Chatelus III, qui deviendra le puits Couriot, est mené à partir de 1906. Autour se développe progressivement un véritable complexe industriel : centrale électrique, fours à coke, aciérie, etc., mais aussi logements ouvriers.
Architecture
Le puits Couriot est novateur par les matériaux et les techniques utilisés lors de sa réalisation : le chevalement, notamment, est parmi les premiers du bassin stéphanois à être construit en métal. Autour, l'architecture des bâtiments, en brique et fer, fait l'objet d'un soin particulier.
La machine d'extraction, électrique à partir de 1936, adopte un système innovant (la poulie Koepe) qui permet de travailler à une plus grande profondeur.
Environnement
Le monument aux Morts et aux Victimes du devoir, réalisé par le sculpteur Paul Graf en 1920, se trouve au centre de la cour principale. Il est l'hommage de la société des Mines de la Loire à ses employés morts à la guerre mais aussi aux mineurs qui ont permis l'effort de guerre : une victoire ailée distribue ses lauriers au Poilu, tandis que le Mineur continue à travailler. Ce propos particulier a sans doute permis au monument d'échapper à la fonte durant la Seconde Guerre mondiale.
Personnalité
Henri Couriot
Né en 1851 et diplômé de l'École Centrale, il devient à partir de 1897 administrateur, puis président en 1910 de la Société anonyme des Mines de la Loire, propriétaire de la concession Beaubrun et des puits Châtelus. C'est sous sa présidence qu'est prise en 1911 la décision de créer autour du futur puits Chatelus III un complexe industriel de grande ampleur ; le puits prend ainsi son nom en 1917. Henri Couriot décède en 1924.