L'immeuble dit "La Martre de France"

Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1994 (façades et toitures), il se situe 2 avenue de la Libération.

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Architecture

Sur une parcelle de très faible profondeur, la façade, traitée comme un décor urbain, permet de rattraper l'irrégularité du parcellaire causée par le percement de l'avenue du Président Faure. L'immeuble bénéficie à sa construction de la récente modification des règles d'urbanisme qui permet une augmentation du gabarit des immeubles et l'ajout de clochetons et frontons divers. Sa forte verticalité est soulignée par le foisonnement des décors végétaux et les bow-windows en forme de tourelles d'angles, surmontées de pinacles à têtes de lions.

A proximité 

L'avenue du Président Faure (aujourd'hui avenue de la Libération) 

Le percement de la nouvelle avenue est l'aboutissement d'un projet urbanistique d'esprit haussmannien souhaité par les édiles stéphanois à la fin du XIXe siècle et réalisé entre 1903 et 1911, sur les terrains de l'ancien Hôtel-Dieu. La "Martre de France" est l'un des premiers immeubles à y être bâtis. Les édifices du côté impair sont majoritairement réalisés par Léon Lamaizière, et par Paul Noulin-Lespès côté pair. 

Lamaizière, d'esprit classique, est proche d'un style éclectique, caractéristique du XIXe siècle. Noulin-Lespès est davantage influencé par l'Art nouveau. 

Personnalité 

Joanny Morin

 Né en 1865 à Saint-Étienne, il étudie à l'école municipale de dessin de 1880 à 1884, mais n'a pas les moyens de poursuivre des études d'architecte. Cela ne l'empêche pas d'exercer la fonction pour une clientèle principalement constituée d'aristocrates, de particuliers et d'industriels locaux, avec des réalisations marquées par le style Art nouveau

Il travaille parallèlement au service de la voirie. Il se retire en 1921, à l'âge de la retraite à Lupersat dans la Creuse.